- Nos mécanismes d'autorégulation - Stress et maladie -

L'autorégulation, un processus inconscient...

 L'acte même d'écrire ces lignes, implique la mise en jeu de réflexes conscients (j'ai décidé d'appuyer sur telle touche de mon clavier) mais pendant ce temps sans que je ne le décide consciemment, je digère, je respire, mon coeur bat, mes reins filtrent, etc...
Heureusement que je n'ai pas à gérer tout cela de manière consciente, le moindre oubli serait plutôt fâcheux et je serais certainement submergé...
Ainsi la grande majorité des informations sont  perçues et traitées  de manière autonome par la partie de notre système nerveux qui porte sans surprise le nom de "Système Nerveux Autonome" ( SNA).
C'est lui le grand régulateur de notre équilibre intérieur qui régit l'activité:
  •  Des muscles lisses (contraction, relâchement, dilatation etc.. de l'estomac et des intestin (digestion) , des poumons, des organes génitaux, de la vessie, des glandes salivaires, des artérioles musculaires et coronaires, activation des secrétions gastriques et intestinales etc...).
  • Du muscle cardiaque (action sur la force et la fréquence des contractions).
  • De certaines secrétions, hormonales (adrénaline, noradrénaline, insuline, antidiurétique etc...) ou non (sudoripares, lacrymales, dégradation de glycogène en glucose (ou processus inverse) et libération de glucose dans le sang, sécrétion de bile etc ...) .
Pour mener à bien cette action de régulation, notre système nerveux autonome se décompose en deux systèmes  complémentaires qui font penser aux aspects yin et yang chers à la médecine chinoise:
  1. Le système orthosympathique (ou sympathique) qui favorise les fonctions physiologiques qui participent à l'effort physique, à l'action, à la production rapide d'énergie.
    Par exemple, je ne sais pas comment vous avez fait pour vous retrouver dans cette situation peu commune et je vous encourage à être plus prudent la prochaine fois, mais imaginons que vous soyez poursuivi par un lion affamé.
    Votre respiration s'accélère, votre fréquence cardiaque et l'afflux de sang dans vos muscles augmentent, pendant que vos fonctions non indispensables à la fuite et coûteuses en énergie comme la digestion sont mises en veilleuse momentanément.
  2. Le système parasympathique , lui, favorise les fonctions qui économisent et restaurent l'énergie dans les moments de calme et de régénération.
    Il est à l'oeuvre quand nous digérons par exemple ( nous assimilons l'énergie apportée par nos aliments) ou quand vous récupérer de vos émotions après avoir échappé au lion précédent. Votre fréquence cardiaque diminue, vos muscles se décontractent, votre respiration s'apaise etc...


pour ceux qui doutent de l'importance de ... l'équilibre
De l'équilibre de fonctionnement entre ces deux systèmes dépend notre équilibre intérieur et le maintien de l'homéostasie.
C'est lorsque ce processus se dérègle, que notre" terrain" se fragilise, que la maladie peut s'installer.
Observons un peu comment peuvent subvenir les dérèglements.


  Mécanismes du stress?


Le stress correspond à l'ensemble des réponses de l'organisme lorsque celui ci est soumis à des contraintes (vécues comme agréables ou désagréables) de la part de son environnement .
Le stress définit aussi bien la situation subite par l’organisme ,  que la réaction physique et psychique engendrée par la situation.
Un certain niveau de stress est nécessaire. Par exemple c'est lui qui peut nous permettre de mobiliser toute notre énergie pour combattre ou fuir quand nous sommes en danger (encore ce sacré lion ...)
Les facteurs de stress sont nombreux et peuvent être d'ordre psychologiques (associés à des situation sur lesquelles nous n'avons pas de contrôle, ou imprévisibles, ou nouvelles et inconnues, ou lorsque l'on se sent menacé dans notre égo) et/ou physiques (pollution, malbouffe, froid , chaleur, bruit, blessures etc...)
Mais, chacun d'entre nous est un être unique, issu d'une alchimie où se mêlent notre  "nature" intrinsèque, notre éducation, notre culture, les différents évènements qui ont émaillé le cours de notre vie, notre vitalité du moment,  et cela influe fortement sur la représentation que l'on a d'une situation et l'impact qu'elle peut avoir sur nous.
Ainsi, un même facteur de stress peut être agréable (voire salutaire) pour une personne et désagréable (voire inhibiteur) pour une autre, et même être ressenti différemment par une même personne, selon le contexte, ou à des périodes différentes de sa vie.

En résumé, les problèmes surviennent lorsque:
- On a une  réaction (involontaire) disproportionnée ou inadaptée  face à un stress aigu.
- On est exposé de façon prolongée à un même facteur de stress ou à plusieurs facteurs de stress en même temps.

 Face à une situation "stressante" que se passe t il?

L'état de stress se manifeste par un dérèglement du système nerveux autonome (orthosympathique et parasympathique) et des séquences successives de changements  physiques et psychologiques associées à cet état peuvent subvenir:
  1. Réaction d'alarme  (ou de lutte ou de fuite), assez courte,  dans laquelle nos forces de défense sont mobilisées (système nerveux sympathique et glandes surrénales suractivées)
  2. Le stade de résistance (ou d'adaptation), plus long, dans lequel l'organisme prolonge sa lutte (par la mise en jeu d'hormones de l'hypothalamus notamment).
    C'est une phase de récupération ou domine notre système nerveux parasympathique.
    En général, l'épisode est "digéré" et l'organisme retourne à son état normal.

    Cependant, lorsque le ou les facteurs de stress persistent et affectent l'organisme sur une longue période, la lutte peut se solder par un échec.
    Selon notre vitalité du moment, on peut très schématiquement envisager deux scénarios:
    • Nous manquions déjà d'énergie, notre système parasympathique  domine et nous sommes léthargiques, fatigués, découragés ...
    • Nous luttons, nous tenons à tout prix, nous restons sous tension en permanence puisant dans nos réserves d'énergie sans jamais les restaurer, notre système orthosympathique domine, notre sommeil est perturbé et nous sommes tendus, agités, irritables, fébriles ...
    •  
  3. La phase d'épuisement:
    La dépense d'énergie mise en oeuvre pour assurer notre défense n'a pas suffit et  aux crises de fatigues aïgues ou de sur-exitations passagères, succède une fatigue , qui peut devenir chronique.
    L'épuisement lié au travail, communément nommé "burn-out" est un exemple parlant de ce type de dénouement possible.

Comme nous le répétait souvent le Dr Martine Faure Alderson pendant notre formation, les maladies des temps modernes sont essentiellement des maladies de terrain, et les symptômes apparents ne sont souvent que la partie immergée de l'iceberg.
L'idée de soulager ces symptômes en les attaquant de front est parfois indispensable dans un premier temps (en cas de douleur intense par exemple) mais ne doit pas nous faire perdre de vue que le fond du problème est peut être ailleurs.

À défaut de toujours pouvoir identifier la source des dérèglements, initier une action avant tout globale, encourager un organisme (comme le feraient des parents bienveillants pour leur enfant) à réagir de manière autonome sans brider  ses propres capacités par un assistanat (médicamenteux) systématique (en sachant cependant y avoir recours lorsque c'est nécessaire) semble être une façon sage d'envisager la prise en charge de notre santé.
Le recours à la Réflexologie plantaire et à ses spécificités (rappelées sur la page spécificités et réponses de la Réflexologie  )  va tout à fait dans ce sens ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire